Jadis, la jeune et frèle jeune fille que j'étais (oui, oui, j'eusse été jeune et frèle ! ), j'aimais bien jouer sur l'ordinateur (notre famille a toujours été plus ordinateurs que console de jeux). Sur l'un de nos ordinateur, (il me semble qu'il s'agissait d'un pentium 233), nous avions eu un cdrom de shareware dans lequel on pouvait trouver plusieurs jeux différents, des petites applications. J'avais donc beaucoup joué à ces jeux, dont plus particulièrement la démo d'un jeu que je n'ai pas retrouvé jusque là, Thanatos machin (si ça dit quelque chose à quelqu'un, je lui en serais très reconnaissante, parce que je ne l'ai jamais retrouvé ! ). Ce jeu en question était un Point & Clic.
Mais qu'est-ce que le point and clic ? C'est un jeu dans lequel il faut résoudre une enquête, évoluer dans une aventure, et pour avancer dans le jeu, il faut cliquer partout dans le décor afin de trouver des objets, les associer entre eux pour pouvoir continuer à avancer (du genre, je met dans un bol du plâtre, auquel j'ajoute de la résine et de l'eau et ça nous fait de la superglu, que j'applique sur une corde de voiture pour pouvoir tirer quelque chose coincé dans une rivière... complexe, n'est-il pas ?). Ce genre de jeu a également l'avantage que l'on ne peut pas mourir, avancer dans le jeu en oubliant des objets méga important qu'on ne peut plus aller chercher dans les chapitres précédents, et ça, c'est plutôt pas mal (pas besoin de faire un millier de points de sauvegarde pour être sûr de pas se retrouver bloquer).
Bref, mon cher papounet, me voyant addict à ce genre de jeu, m'a donc offert mon premier point and clic : Le trésor des Toltèques. Une pure merveille pleine d'humour, un cowboy sur un petit âne traversant le sauvage désert américain à la recherche d'un trésor caché. Et c'est ainsi que se déclara en moi la fannattitude des points and clics. J'ai continué dans ma lancée, avec Blade Runner (mon jeu favori !!), Myst, et d'autres encore dont le nom m'échappe, pour arriver au jeu dont je viens vous parler aujourd'hui : Runaway 3, a twist of fate, que l'Homme m'a gentiment offert pour Noyel.
Cette saga a commencé en 2003 avec Runaway: a road aventure, suivi trois ans plus tard par le second, the dream of the turtle. Ce dernier finissant en cliffhanger, l'attente des trois dernières années pour que sorte le dernier volet de la saga a été longue, trop longue.
Dans ce jeu d'aventure Point and click, donc, nous suivons donc les épopées formidablement catastrophique de Brian Basco, jeune étudiant américain qui rencontre Gina Timmins, belle brune trainant derrière elle des gens qui tentent de l'assassiner. Sous un design de dessin animé mélangé à de la 3D ( on sent beaucoup plus la 3D dans le dernier volet), l'univers est fun et bigarré, frais et bien branché, de l'humour plein les 3 volumes du jeu, il est agréable à l'oeil, les personnages présents ont tous une place dans le déroulement des aventures, avec ce qu'il faut de détail sur leur vie pour s'y intéresser, les détester, ou s'en moquer. Le but du personnage est d'effectuer des combinaisons délurés afin de débloquer les énigmes parfois vraiment capillotractées. Bien entendu, là, je parle de façon générale.
Maintenant, pour revenir sur le jeu en lui même, c'est à dire A twist of fate.
On commence l'aventure avec une grande ellipse sur ce qu'il s'est passé précédemment. Gina se fait appeler pour aller identifier un corps qui est censé être celui de Brian, mort dans un accident à l'asile. Pourquoi à l'asile ? Apparemment, on apprend dès le début de l'histoire que Brian est passé en procès pour le meurtre d'un commandant, personnage présent dans le second volume, meurtre dont il ne se souvient pas. Direction l'asile, signalé comme fou. Gina doit donc trouver pourquoi Brian s'est retrouvé dans cette situation, et faire en sorte de le disculper et de trouver les véritables meurtriers. Tout au long du jeu, on va incarner soit Gina dans le présent, soit Brian dans le passé, pour arriver au terme de l'histoire avec les deux dans le présent.
Ce mélange de flashback/présent est plaisant, on découvre ce qui s'est passé en y participant, sans cinématique, on fait donc parti intégrante de l'histoire en cours et de l'histoire passée. Je regrette que le jeu soit si court, tout comme le deuxième, je l'ai finis en 8h de jeu, et comme c'est le genre de jeu qui m'absorbe, en 3 après midi d'après travail, c'était bouclé. Suis-je maintenant trop habituée aux associations bizzaroïdes ? Après avoir tant attendu suite à ce cliffhanger, petite déception quant à la durée, surtout que c'est une série qui me plaisait beaucoup et que mon coeur saigne de savoir que c'est fini (non, je n'en rajoute pas, c'est faux). Il faut également signaler que dans ce dernier volet, les énigmes sont largement moins compliquée que précédemment: peut être est-ce dû à certaines critiques signalant les combinaisons vraiment très/trop farfelues ? Une petite aide est donnée avec un plan d'action à faire pour Brian, ce qui enlève un peu de ce challenge de recherche : on exécute le plan d'action selon l'aide, du coup, on part un peu moins n'importe où : on sait ce qu'il faut faire, à nous de trouver comment. Malgré tout ça, l'histoire est bonne, les personnages atypiques, les dialogues marrants, et la fin, classe.
Je finirais donc en vous conseillant d'y jouer, a toute la saga, parce que ce sont quand même des jeux agréables du genre. Même si le jeu est un peu court, il est très agréable, le style dessiné est bien réussi. Il n'y a pas vraiment de musique d'ambiance et peu de cinématique, mais on s'en passera tellement le gameplay est agréable. Bref, un jeu dont j'aimerai bien qu'il sorte une suite un jour !